Le passeur, de quoi ça parle ?

Roman américain 1993 // dystopie Young adulte // 224 pages

Jonas vit dans un monde où on ne connaît pas la souffrance, où on ne connaît pas la tristesse. Les gens partagent entre eux leurs rêves et leurs émotions, mais on se rend compte que la plus forte, l’amour, ne dépasse pas l’attachement et l’affection. Dans ce monde où chaque mot doit être employé avec une extrême précision, où tout suit des règles bien définies, Jonas se voit confier le rôle de Dépositaire de la Mémoire et apprend qu’il va alors devoir supporter de grandes souffrances...

Mon avis

Lorsque j'ai commencé ma lecture de ce roman, j'avoue que j'ignorais deux choses, la première, qu'il s'agissait du premier tome d'une tétralogie et la seconde, qu'il avait été adapté au cinéma en 2014 sous le nom de The Giver et que la version que je possède fut une réédition des éditions "école des loisirs" suite à cette sortie. En le lisant, j'avoue que l'on comprend tout de suite pourquoi ce sont eux qui ont réédité ce livre chez nous et sachez d'ailleurs, qu'à sa sortie, il fut jugé inapproprié pour un jeune public.  Pourtant, bien que là aussi, je peux comprendre les raisons de ce jugement, il s'agit d'un livre que je trouve très éducatif pour les collégiens dès la sixième car il aborde, comme vous l'aurez deviné en lisant le résumé, des thèmes que chaque enfants pourront trouvés intéressant à étudier, comme l'importance des sentiments, des souvenirs mais aussi des formes et des couleurs, un concept qui n'existe pas dans ce monde. Ici, chaque citoyens sont nés de mères porteuses puis leurs sont retirés pour être élevés par des nurses et ensuite être attribués aux parents qui élèveront de leurs côtés. Chacun d'entre eux sont répartis par groupe correspondant à leur âge et chaque année, jusqu'à leur douze ans, ils doivent suivre une cérémonie qui leur accordera un droit nouveau et qui leur permettront de monter d'un âge. Notre héros arrive donc à ses douze ans et c'est lors de cette cérémonie qu'on lui attribuera son futur métier ainsi que la formation qu'il devra suivre durant un an avant de pouvoir prendre la place de son formateur. Cela est le cas exceptionnel de Jonas qui se voit attribuer le rôle de Dépositaire de la mémoire, un poste qui ne contient qu'une seule place et que l'apprenti prendra donc à son maître lorsqu'il sera jugé prêt. C'est également le poste le plus élevé, le plus réputé de la cité et qui vous accorde le droit de mentir ainsi que de poser toutes sortes de questions aux autres citoyens, un droit interdit dans ce monde où la curiosité, tout comme les sentiments les plus forts, n'existent pas. 

C'est bien la raison pour laquelle je trouve que L'école des loisirs et la maison d'édition parfaite pour ce roman car il inculpe au lecteur des valeurs importantes, celles des sentiments oui, mais également de ce besoin de se confier, d'être entouré et de savoir utiliser les bons mots aux bons moments. Si je trouve le roman parfait à étudier dès la sixième ou le CM2, j'avoue que le style d'écriture de l'auteur, ou du moins, du traducteur, peut parfois se révéler être compliqué à comprendre pour des élèves de primaire en dessus du CM2. En revanche, la raison pour laquelle je comprends qu'il fut jugé interdit à un public jeunesse dans un premier temps, c'est qu'il aborde également des thèmes assez sombres tel que la mort, la famine, la guerre... et qu'il y a de nombreuses références à notre histoire que le jeune public ne comprendrait peut être pas. Cependant, ce sont des sujets qui restent minimes dans l'histoire, et qu'il est toutefois important d'expliquer aux enfants que oui, cela a existé et que ça existe toujours. 

En ce qui concerne l'histoire, Le Passeur est également jugé comme étant l'une des premières dystopies pour jeunesse et que n'étant pas non plus très familière avec ce registre, je peux toutefois deviner que le roman ait inspiré de nombreux écrivains par la suite. Les personnages, n'ayant pas accès aux sentiments les plus forts, pourront vous paraître assez pâles dans un premier temps, mais je vous promet que l'on fini par s'attacher à eux, que ce soit aux amis ou à la famille de Jonas, mais surtout, à son formateur, le personnage typique du vieux sage fatigué et qui n'a plus qu'une seule envie, laisser les reines à son apprentis, le seul qui puisse réellement comprendre son fardeaux. Je ne peux réellement vous expliquer en quoi consiste le métier de Dépositaire de la mémoire car c'est la grande question qui se pose durant tout le roman avec le mystère de L'élargissement. Dans tous les cas, le maître est sûrement le personnage le plus entier et le plus mystérieux de l'histoire car autant on apprend énormément de choses sur lui, autant il nous en cache. Tout comme nous suivrons l’apprentissage et l'évolution de Jonas, nous suivons aussi le partage de leurs sentiments, des sentiments qu'il découvrira au fil de l'histoire et par eux, notre héros fera d'un simple nourrisson, Gabriel, également un des personnages les plus intéressant à suivre. Pour cela, j'ai très envie de lire la suite et de voir ce que deviendra ce bébé avec tout ce que Jonas lui aura transmit au cours de son rude apprentissage. 

En bref, c'est une très bonne histoire à suivre que je conseil à tous les collégiens, CM2 et enseignants car il saura très certainement plaire aux élèves, bien plus que certains romans longs et ennuyeux que l'on nous demande de lire à l'école.

Ma note

15/20

Et vous ? Qu'avez-vous pensé de ce roman ?

Oh, The Mysterious, de quoi ça parle ?

Dates de diffusion 27/11/2017 au 30/01/2018 // Policier/Thriller coréen // 40 épisodes de 35 mins

À 15 ans, Kim Jong Sam a été faussement accusé d'un crime qu'il n'a pas commis et condamné à la peine de mort. Emprisonné pendant 10 ans, il réussit à s'échapper mais il se retrouve dans l'obligation d'emprunter l'identité de l'inspecteur Oh Il Seung suite à de mauvaises rencontres et à un défilé de quiproquos.

Jong Sam a trois jours pour trouver 100 millions de wons et sauver ses proches. Cependant, à cause de sa fausse identité d'inspecteur, il doit rejoindre une équipe de police dont fait partie Jin Jin Yeong qui a rejoint la police pour découvrir la vérité derrière la mort de son père il y a de cela plusieurs années en arrière...

Mon Avis

Il est de ces dramas dont l'affiche vous donne envie pour son ambiance, avec un résumé qui vous paraît intriguant mais un nombre d'épisode qui vous fait peur car vous connaissez déjà très bien les kdramas et que vous savez que ce type de série possédera forcément des longueurs. Mais vous n'y pouvez rien, vous le sélectionnez quand même pour les besoins d'un challenge (ici, Dungeon & Drama) et bien sûr, ce n'est pas une surprise pour vous, vous êtes déçue au final.

En soit, Oh, The Mysterious est un drama sympathique à regarder c'est vrai, il n'est pas prise de tête pour un sous au point de ce demander en quoi il peut être considéré comme un thriller, mais il possède cet ambiance assez random et amatrice à la fois qui fait son charme. En soit, c'est bien le seul point positive, avec quelques bonnes trouvailles dans le scénario, que j'ai réussi à trouver. L'autre très bon point, c'est que les personnages sont tellement prit dans l'action des événements qu'il n'y a pas de place pour la romance. Il y en a certes, une entre trois personnages secondaires, mais entre les principaux, il y a bien quelques suggestions par-ci par-là mais rien de concret. De plus, on a certain personnage qui sont bien construits et seulement deux me viennent en tête car c'est un des gros problème de ce drama, si le casting arrive à se rendre sympathique à l'écran, les personnages eux, sont très brouillons et les acteurs, pas forcément bons avec souvent un sur-jeu de leur part. Autre chose concernant les points positives, l'humour du drama qui s'intégrait assez bien malgré quelques scènes lourdingues. De plus, le drama proposait également une très bonne réalisation avec une gestion des lumières et des décors assez exemplaires !

Parmi les personnages bien écrits, je veux bien sûr parler de Kang Cheol Gi, très bien interprété par Jang Hyon Seong et son fils Han Gang. En réalité, je pense que c'est surtout leur relation qui m'a beaucoup touché en plus des deux acteurs et de leurs personnages. Cheol Gi est un personnage assez important puisqu'il représente le mentor de Jong Sam et c'est sûrement le personnage le plus ambigu du début à la fin car il a des raisons de faire ce qu'il fait et ce sont ces raisons qui font qu'on ne sait jamais vraiment dans quel camp il est réellement durant tout le long du drama. Il joue un double jeu à chaque fois et les meilleurs retournements de situation sont présents grâce à lui. Quant à son fils, je l'ai trouvé très mature pour son âge mais le personnage restait très bien écrit et ne dénaturait pas le reste du drama à cause d'une naïveté qu'il est loin d'avoir. C'est souvent un reproche que je fais aux enfants dans ce genre de drama sérieux car ils cassent justement cette ambiance. Lui était très présents, souvent dans la ligne de mire des antagonistes de la série. D'ailleurs, un autre personnage qui était très touchant, c'est le meilleur ami du héros, lui-même toujours prit pour cible afin de contrôler Jong Sam dans le camp des méchants. Il s'agit bien sûr de Ddakji et son amitié avec Jong Sam était juste pour moi la meilleure des relations, qui surpassait même celle entre Cheol Gi et son fils. Car pour une fois que le héros n'avait pas besoin de sauver une demoiselle en détresse et que son meilleur ami était tout ce qui lui restait... Pour moi, c'est une bromance très touchante quand on voit jusqu'où ils sont prêts à aller, jusqu'à même se sacrifier pour que l'autre survivre et à se suivre jusqu'en prison pour ne pas briser la confiance de l'autre... Trop de dramas ont brisé des amitiés pour en faire des rivaux et eux, sont restés ensemble jusqu'à la fin. La bromance ici est le fils rouge de la série qui va servir de tremplin au héros pour son évolution. Comme pour son mentor pour son fils, chacune de ses décisions sont prises pour sauver son meilleur ami et la sœur de celui-ci.   

De ce fait, dans un premier temps, Jong Sam et Jin Jin Yeong sont loin d'être proches et n'auront qu'une simple relation entre deux collègues. Une très bonne transition pour parler enfin des points faibles car j'ai eu du mal à trouver cette alchimie que je recherche entre les deux héros. Elle met du temps à arriver et le drama slalome entre deux histoires qui fait que si la première partie jusqu'à l'épisode 19 reste sympathique et dynamique, car elle concerne surtout sur la discrétion que doit faire preuve Jong Sam à cause de sa double identité, la suite sur l'affaire du père de Jin Jin est bien plate. Tout d'abord, les deux personnages mettent bien trop de temps selon moi à se reconnaître et à se faire confiance car une fois n'est pas coutume, les scénaristes se servent de la carte du fait que les deux héros se connaissaient déjà bien avant, durant leur adolescence. Même après cela, la méfiance reste entre les deux mais cela encore, est compréhensible et bien menée mais là où ça coinçait vraiment pour moi résidait vraiment sur l'évolution des personnages dont l'écriture était bien trop brouillon et surtout, illogique pour moi. Les révélations de Jin Jin sur ses actes du passé sont d'ailleurs en figure de proue car j'avais cette impression, que ça soit pour elle ou tout le reste, que les scénaristes avait rédigé le scénario au fur et à mesure que les épisodes se tournaient car peu d'éléments permettent de deviner par nous mêmes certaines révélations avant qu'elle ne soient faites et elles étaient souvent mal produites selon moi. Je veux dire par là que ça n'était pas forcément fluide avec le reste que j'avais souvent l'impression que les réalisateurs s'étaient dit "ben si on mettait ça là parce qu'on manque d'idées pour combler l'épisode ?" alors que pour moi, ce n'était pas forcément le bon moment pour cette scène.

Dans les nombreux clichés que l'on peut voir dans les dramas, il y a les secrets de naissance et encore une fois, celui qui entourait Jong Sam arrivait d'un coup d'un seul, comme ça, dans le drama alors que l'on aurait très bien pu s'en passer car il ne changeait pas grand chose au reste de la série. Encore un fois je me suis demandée si les scénaristes manquaient d'idées pour terminer le scénario car dès le début, ils auraient eu l'occasion de placer diverses références pour ce fait lorsque Jong Sam rencontre son père. Alors oui, Jong Sam ignore la vérité à son sujet, mais son père biologique était bien au courant lui non ? Et pourtant, rien, pas le moindre indice qui permettrait de deviner ce lien entre eux.

Passons aux antagonistes à présent, qui sont tout aussi mal écrits que le reste. La plus intéressante d'entre eux reste Yu Gwang Mi, car elle a une motivation derrière ses actes sauf qu'encore une fois, au moment de cette révélation, on apas le moindre indice qui permettait de deviner cela. On sait qu'elle a un fils, mais c'est tout.

Le principal antagoniste du drama est Lee Gwang Ho et lui aussi est mal écrit dans le sens où à part le fait d'être méchant parce qu'il fallait un méchant, nous n'avons pas la moindre explication sur ses actes. Il le fait parce qu'il a les moyens de le faire et c'est tout, le reste, le fait que ses actes ne soient pas légaux, il s'en fiche. Il ne se pose pas de question et à aucun moment dans le drama il ne regrette ses décisions. Je déteste ce genre d'antagoniste car du coup, on a rien qui permet de les comprendre, ils sont là juste parce qu'il fallait un rival au héros point. Dans l'ensemble, c'est le principal reproche que je ferais aux antagonistes, puisque hormis pour nos deux héros, Kang Cheol Gi et Park Su Chil, les autres personnages vivaient uniquement dans le présent du drama. Nous ne savons rien sur leurs antécédents, leurs sentiments au fil des actions ou quoique ce soit qui puissent les rendre humains. Ils sont vides, ils font leurs scènes, leurs lignes et c'est tout, ce sont juste des personnages sans rien qui font qu'à aucun moment, on ne peut s'attacher à eux.

En bref, ce fut pour moi une déception et il en est de même avec l'OST que voici.

L'OST

Si le drama en lui-même ne m'a pas convaincu, il en est de même pour l'utilisation bien trop fréquente de l'OST. Rare sont les scènes sans musiques ce qui fait que pour moi, le drama manquait énormément de naturel à cause de cela. Toutefois, voici tout de même quelques chansons pour vous donner un bref aperçu de la série. 

Soul Drive

Le thème song du drama, je l'avoue, collait en tout point avec son ambiance sérieuse et offrait une plus grande dynamique durant les scènes d'actions et pour le générique de fin. En revanche, c'est tout à fait le genre de chanson que je trouve insupportable et que je n'écouterais pas en dehors. Par contre, j'adore absolument l'instrumental que je trouve du coup meilleur sans le rap derrière.  D'ailleurs, c'est une chose que je n'ai pas développer mais si dans les 30 premiers épisodes, on avait des fins d'épisodes avec tout le suspens recherché qui donnait envie de voir le prochain, par la suite, mêmes les fins étaient très mal produites et se terminaient d'un coup, sans prévenir. Parfois, elles arrivaient au beau milieu d'une scène où toi tu es là, devant ton écran, entrain de te demander si tu ne t'étais pas endormie avant... Bref, quand tout va mal, tout va mal...

 I Killed

Là encore, l'ambiance de l'instrumental est géniale et colle vraiment au drama pour les scènes plus dramatiques ou mystérieuses. C'est également tout à fait le genre de musique que je verrais dans un drama historique. Avec les chœurs derrières, ça rend le tout très prenants et celle-ci, je pourrais sans problème l'écouter en dehors du drama. 

 Ma note

13/20

Et toi ? Qu'as-tu pensé de ce drama ?