• Bilan lecture Janvier 2023 - Spécial Blackwater

    Bilan lecture Janvier 2023 - Spécial Blackwater

    A l'origine, j'avais prévu de vous publier un article avec mon avis global sur cette saga familiale dont les médias ont tant parlé l'année dernière. Sauf que en ce premier mois de l'année, je n'ai lu que ça, du tome 2 au tome 6. Par rapport à mon objectif de lire un minimum de 100 livres en 2023, ça me fait déjà 5 romans lus. Si je poursuis ce rythme de lecture chaque mois, ça me fera pour sûr 60 livres lus de sûr et sachant que je suis capable de lire une dizaine de livres certains mois de l'année, je pense que j'ai des chance pour parvenir à cette barre symbolique des 100 livres lus en un an. Surtout que les Blackwater se lisent très rapidement, ne sont pas des gros pavés et que janvier est bien souvent un mois chargé pour beaucoup d'entre nous, dont moi. D'ailleurs, sachez que mon bilan séries de janvier qui paraitra demain est bien chargé et varié et j'en suis très heureuse. Techniquement, j'avais déjà lu le premier tome de Blackwater en 2022 mais je vais quand-même en parler dans ce bilan lecture pour réunir mes avis sur chaque tome sur ce même article dont la présentation changera un peu par rapport à d'habitude puisque j'ai trouvé ce montage qui regroupe les six tomes. Il n'y aura donc pas d'autres couvertures entre les résumés. Soyez également rassuré que je ne spoilerai rien de l'intrigue et que je vous laisse totalement le champ libre pour en savoir plus de votre côté après la lecture de ce bilan.

    chronique livresque Blackwater - La saga complète

    Ecrit par Michael McDowell - Sortie en 1983 (2022 cette édition) - éditions Monsieur Toussaint Louverture - Historique/Fantastique/Saga familiale 

    ¤ Tome 1 - La crue // 256 P. // ******

    Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l’Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever. Mais c’est compter sans l’apparition , aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.

    Ce premier tome est très introductif en nous présentant essentiellement les lieux principaux où se déroule l'histoire et les relations entres les membres de la famille Caskey qui évoluera par la suite tout en gardant ce point de départ. Je ne vous spoilerais pas vraiment en vous annonçant que ce ne sera pas le grand amour entre Mary-Love et Elinor dont leurs conflits perdura même pour les générations suivantes. C'est ce que je veux dire quand je souligne que l'animosité entre ces deux personnages restera malgré l'évolution des relations entre certains membres de la famille. Personnellement, si j'ai été de suite embarqué dans cette ambiance familiale et dans le mystère que représente Elinor, je ne peux pas dire que ce soit un grand coup de cœur pour le premier tome justement parce qu'il se contente d'introduire les base de l'histoire et que j'avais besoin d'en savoir plus avant de me forger un avis plus concis. Concernant le style d'écriture de l'auteur, ce n'est pas de la grande littérature, ça ce lit très vite et facilement. C'est une ambiance très "page turner". En revanche, il y a un côté vieillot pour certaines expressions qu'utilise Michael McDowell qui m'a un peu freiné au début mais c'est finalement un détail qui m'a permis de ressentir plus facilement l'ambiance du 20ème siècle avec la ségrégation qui a aussi une place importante dans l'histoire. 

    ¤Tome 2 - La digue // 244 P // ******

    Tandis que la ville se remet à peine d’une crue dévastatrice, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot de conséquences : main d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes. Pendant ce temps, dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

    Le tome 2 entre davantage dans le vif du sujet avec, comme l'indique le résumé, des disparitions inquiétantes et le combat de Elinor contre la construction de la digue. J'ai davantage apprécié ce tome-ci non pas pour Elinor mais pour la façon dont Mary-Love se bat contre elle et ses propres enfants. En réalité, même par la suite, je n'arrive pas à entièrement détester ce personnage puisque ce tome montre à quel point elle a peur de finir sa vie seule en voyant ses enfants se marier et la quitter petit à petit. Ca n'excuse en rien certaines de ses décisions et réflexions démesurées, dont elle ne se rend pas compte parfois qu'elle est la cause direct des mauvaises relations entre les membres de sa famille, mais je la plaignais plus que je ne l'ai détesté. En revanche, j'ai beaucoup aimé les personnages d'Oscar et de James (que j'appréciais déjà dans le tome 1) et l'apparition de Queenie. On commence aussi à connaitre la génération suivante avec les enfants d'Oscar et d'Elinor et de Queenie. Ce n'est pas encore un coup de cœur mais les différents mystères autour d'Elinor s'épaississent et me donne suffisament envie de continuer au tome 3.

    ¤ Tome 3 - La Maison // 256 P. ******

    Perdido, 1928.
    Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

    Je pense que "La Maison" est mon tome préféré avec "La fortune" pour tous ses mystères. Plus que les conflits de la famille Caskey, c'est toute l'ambiance sombre et mystérieuse dans ce tome qui me plait énormément. J'adore l'effet miroir qui se joue entre les générations de Elinor et celle des enfants à savoir Grace, Miriam et Frances. L'auteur s'appui beaucoup sur les différents types d'éducations qu'on reçu les enfants pour expliquer leurs caractères et c'est effectivement logique que les trois filles, en plus des enfants de Queenie, qui sont encore anecdotique ici, prennent chacun un trait de ceux qui les ont élevés. Cela me donne encore plus envie de voir comment cette génération va évoluer par la suite et oui, pour une fois que je préfère suivre l'évolution de la génération enfant plutôt que celle des adultes, c'est rare. J'ai une fois de plus adoré la bataille psychologique que se jouent Mary-Love et Elinor. elles ont toutes les deux une manière différente de mener le combat et de s'exprimer mais je suis à fond des deux côtés. Que la meilleure gagne. C'est sûrement le tome l'embiance la plus ombre pour moi, dont certains passages m'ont donnés des frissons de peur pour les personnages et les secrets qui se cachent dans cette maison. Heureusement que j'avais tous les tomes pour les enchainer car la fin de celui-ci se termine en plein suspens et de façon bouleversante.

    ¤ Tome 4 - La Guerre // 244P. ******

    La guerre est finie, vive la guerre! Une nouvelle ère s’ouvre pour le clan Caskey : les années d’acharnement d’Elinor vont enfin porter leurs fruits; les ennemies d’hier sont sur le point de devenir les amies de demain; et des changements surgissent d’où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu’à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu’à un fil.

    C'est le tome qui m'a le moins marqué et pourtant, c'est dans celui-ci que la génération des enfants devient adulte et montre le plus d'évolutions. Pour le coup, le personnage qui m'a le plus marqué ici, c'est Lucille, et Grace. Bon elles sont deux. Lucille est la fille de Queenie et elle n'avait pas un grand rôle jusque là mais un évènement marquant va faire naître des relations qui m'a le plus agréablement surprise de toute la saga et le plus plu. J'ai adoré l'évolution féministe de Grace et c'est devenue mon personnage préféré par sa force et son franc parlé. Le personnage de James m'a aussi beaucoup touché ici de même que sa relation et sa confiance envers Queenie. J'ai aussi beaucoup aimé l'apparition du personnage de Billy qui marquera un tournant dans la famille Caskey.  Donc pour ce tome-ci, ce sont davantage les personnages qui m'ont marqué pour leurs évolutions que l'avancé de l'intrigue elle-même. D'ailleurs, il n'y a pas beaucoup d'avancer dans l'intrigue et le mystère qui entour Elinor. J'ai surtout l'impression que ce tome a servi de pause à l'auteur entre les révélations du tome 3 et celles à venir dans le tome 5. Il permet plus d'ellipses temporelles pour voir la génération de Grace, Miriam et Frances grandir en entrant dans l'âge adulte. 

    *Tome 5 - La fortune // 244 P. ******

    Le clan Caskey se développe et se transforme. Certaines branches font face à la mort, d’autres ­accueillent la vie. Entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent. ­Miriam, ­désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, continue à faire grandir la richesse. Suite à une découverte surprenante et miraculeuse – excepté pour une personne –, c’est la ville entière qui va bientôt prospérer. Mais la soudaine fortune suffira-t-elle alors que la nature commence à ­réclamer son dû ?

    "La fortune" montre enfin une belle relation de famille là ou justement, cela aurait pu facilement entrainer des drames d'héritages puisque les Caskey deviennent immensément riche ici. Je salue l'auteur pour avoir réussi à garder les liens de cette famille si fort tout en restant cohérent là où il aurait pu facilement tomber dans le drame et les trahisons. Pour cela, le personnage de Miriam a toute ma sympathie et franchement, vu la façon dont elle a été élevé et son enfance, c'était loin d'être gagné pour que je l'apprécie au même titre que Grace et Lucille. J'ai aussi adoré la confiance grandissante entre Miriam et sa sœur Frances. Deux autres relations m'ont aussi beaucoup marquées dans ce tome, c'est celle que j'ai trouvé très drôle entre Billy et Miriam et celle très touchante entre Elinor et sa fille Frances. Outre les personnages, l'intrigue autour d'Elinor et de ses origines évolues d'une façon que j'ai beaucoup aimé. Sa relation avec la nature qui l'entour montre un très beau message écologique qui est toujours d'actualité puisque je rappelle que la saga a été écrite dans les années 80. Enfin, le rapport qu'ont les Caskey avec l'argent est aussi un thème qui m'a beaucoup plu puisque malgré leurs richesses, ils n'en deviennent pas hautain et snobe pour autant. Ils en profite pour aider l'évolution économique  et les habitants de la ville autant qu'ils le peuvent et ça, c'est beau.

    *Tome 6 - Pluie // 256 P. ******

    Le poids des années pèse sur le cœur du clan ­Caskey. Pourtant, comme autrefois et comme un leitmotiv cruel, des machinations surgissent et des mots qu’on n’attendait plus sont enfin prononcés. Depuis les hauteurs, le chant inexorable d’une menace dont on pressent les effets dévastateurs ­résonne.

    La fin de cette saga m'aura quand-même fait verser une petite larme même si je ne pense pas que cette histoire me restera gravée en mémoire pendant longtemps. La pluie conclue très bien cette saga familiale avec une fin ouverte pour l'avenir de la famille Caskey que l'on est libre d'interpréter comme on le souhaite. Ce dernier tome permet de répondre à toutes les questions sur les différentes intrigues autour de l'identité d'Elinor et certains mystères qui trainaient autour d'elle et de la famille Caskey. Même si j'ai aimé l'histoire dans sa globalité, ce n'est pas la saga familiale que j'ai préféré lire, loin de là. Comme je le disais, c'est très divertissant du début à la fin, vous n'allez pas vous ennuyer en vous lançant dans cet univers mais il ne me marquera pas. Côté saga familiale, je vous conseillerais davantage de lire le génial et émouvant Pachinko de Min Jin Lee. Même si le roman n'a rien à voir avec l'ambiance de blackwater, si vous aimez suivre différentes générations d'une même famille, alors Pachinko devrait vous plaire. Un des seuls reproches que je pourrais faire, ce sont les très nombreuses éclipses temporelles tout au long de la saga. Tandis que les deux premiers tomes sont assez sage là dessus, certains peuvent résumer 8 ans de vies en à peine deux pages et je trouve ça assez dommage d'avoir autant de trous dans une saga familiale. Au delà de ça, certains tomes sont assez effrayant et je pense que la saga est parfaite à découvrir pour Halloween pour avoir de petits frissons. 

    Et vous ? Que pensez-vous de Blackwater et qu'avez-vous lu en Janvier 2023 ?

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