Alors là, ça va être compliqué pour répondre parce qu'il y a beaucoup de personnages qui m'ont fait de la peine cette année... Sang Mi dans Save Me qui doit voir sa famille s'effondrer et ne sait pas comment les sauver, restant prisonnière de cette secte. 

Intouch et Korn dans Until We Meet Again, qui ne peuvent pas vivre leur amour en paix, étant nés dans une époque où l'homosexualité était encore moins accepté qu'aujourd'hui. En soit, entre Sang Mi et ces deux-la, se sont Intouch et Korn qui m'ont clairement fait le plus de peine. Car Sang Mi est forte malgré tout, elle fini par trouver du soutien, a des amis pour l'aider, sa mère pour lui apporter le courage nécessaire pour se battre, bref, elle sait à qui se confier. Intouch et Korn eux... ils n'ont personnes. Ils sont incompris par leurs pères, n'osent pas avouer à leurs amis qu'ils sont ensembles, de peur de leurs réactions et finalement, le fait qu'ils ne puissent plus se cacher, qu'ils refusent de vivre séparément les conduisent à commettre l'irréparable.

 Mais je crois que celui qui m'a vraiment fait le plus de peine cette année, c'est bien Na Moo dans Come and Hug Me. 

Ce personnage m'a tout simplement bouleversé par tout ce qu'il doit traverser comme horreur alors que tout ce qu'il souhaite, c'est de vivre heureux avec la femme qu'il aime. Il décide de devenir policier dans le seul but d'aider les victimes de son père, tueur en série qui a notamment assassiné les parents de son amour d'enfance, l'héroïne. Il doit faire face à la colère des familles et proches des victimes, au refus du frère de celle qu'il aime pour aider à attraper son père et à poursuivre leur relation, aux moqueries de ses collègues qui le voit comme un paradoxe ambulant, un fils de meurtrier qui devient policier ? Qui sort avec une fille dont ses parents ont été assassinés par son père ? Dont son demi-frère et tout autant un connard que leur père ? Les seuls soutiens qu'il a sont ceux de sa belle-mère, sa sœur adoptive et l'héroïne qui semblent être les seuls à comprendre que ce n'est pas parce que le père est le pire des connards que le fils en est forcément un aussi. D'autant que Na Moo doit aussi faire face au retour de son père sur le devant de la scène qui n'en a clairement pas fini avec lui. En bref, un personnage qui traverse tellement de chose que je n'espérais qu'un happy ending pour lui !

Mentions honorables pour : Han Tae Ju et Kang Guk dans Where Your Eyes Linger, Moon Kang Tae et Go Mun Yeong dans It's Okay Not To Be Okay, Baek Hee Seong dans Flower Of Evil, Mo Qing dans The Legends, Yun Jong Wu dans Stranger From Hell et enfin Nam Seon Ho dans My Country.

Côté livre, j'hésite entre Grenouille dans le parfum de Patrick Süskind parce que finalement, le personnage ne comprend rien à la vie, ne fait pas la différence entre ce qu'il a le droit de faire ou pas pour mener à bien sa passion et ses recherches sur les odeurs, il est persuadé d'être dans ses droits. Puis la fin du personnage, qui se rend finalement compte qu'une fois arrivée à son but, sa joie n'est de courte durée et que tout ce qu'il, c'est mourir parce qu'il n'a rien d'autre à faire de sa vie...

Adela Cobb dans Alabama 1963, une femme noire qui fait tout pour découvrir la vérité sur les disparitions de petites filles noires, qui sont finalement retrouvées mortes. Elle se rend compte que la police américaine n'en a rien à faire de cette affaire, parce que les victimes ne sont pas importantes, parce qu'elles sont noires, parce que personne ne veut risquer sa carrière pour elles. Adela Cobb se retrouve seule à vraiment s'impliquer dans l'affaire avec un ami de sa famille, un homme blanc raciste, froid, qui est finalement désigné pour s'occuper de cette enquête qui ne l'intéresse pas. Il le fait simplement parce qu'il s'ennui et veut savoir qui est le meurtrier. Seule dans ce combat, elle m'a à la fois fait de la peine et parue courage, forte, têtue, prête à tout pour protéger les siens et mettre une ordure derrière les barreaux. 

Enfin, nous avons également Bengale dans Mers Mortes, qui fini par découvrir l'importance de l'amour et de l'amitié alors qu'il sait qu'il ne pourra pas en profiter longtemps. Sans pouvoir vous en dire plus sur sa véritable quête dans ce roman post-apo/écologique, Bengale est un pirate qui kidnappe Oural, un des rares hommes exorcistes capables de repoussant les spectres des fantômes animaux marins vengeurs. Dans ce futur, il n'y a plus ni mers ni océans qui sont devenus des marées fantômes.  Un jour, Oural verra sa vie et tout ce qu'il croyait changer du tout au tout. Il découvrira que son kidnappeur pourrait bien être le sauveur de toute l'humanité. Bengale, c'est ce genre de personnage mystérieux que l'on apprend petit à petit à découvrir. Il parait horrible et cruel, mais c'est finalement la seule solution qu'il a trouvé pour mener à bien sa mission. Effectivement, il est un solitaire, qui a du mal avec les relations humaines, qui sait qu'il risque de sacrifier beaucoup de vies pour arriver au bout de sa quête, dont celle d'Oural auprès de qui il découvrira l'amitié et peut-être plus. En sachant cela, que tout ce qu'il a finalement réussi à trouver grâce à Oural peut être détruit, oui, ce personnage solitaire me fait beaucoup de peine également.

Comme j'en ai marre de devoir choisir, vu que je n'ai encore désigner aucun de ces trois livres gagnants, les trois sont désignés vainqueurs... ^^

Et vous ? Quel personnage vous a fait le plus de peine ?