• Bilan annuel 2/3 Lectures (tous genres confondus)

    Bilan annuel 2/3 Musiques (tous genres confondus)

    Comme annoncé dans la première partie publiée hier, j'ai eu cette année bien plus de lectures marquantes que de séries, ce qui me complique très sérieusement la tâche pour faire mes 3 top 5 de mes coups de cœur, mes déceptions et mes très bonnes surprises inattendues. Normalement, pour ceux qui ont suivi mon calendrier de l'avent, vous devriez pouvoir deviner au moins trois-quatre titres qui seront présents dans ces tops. Dans l'ensemble, j'ai lu en 2022, en comptant les BD et les mangas que je ne nomme pas ici et qui feront l'objet d'un prochain article, environs 70 livres ce qui est bien plus que mes dernières années et j'en suis très contente.

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    5) Vita Nostra + Numérique

    Bilan annuel 2/3 Lectures (tous genres confondus)Bilan annuel 2/3 Lectures (tous genres confondus)

    C’est dans le bourg paumé de Torpa que Sacha entonnera l’hymne des étudiants, à l’« Institut des technologies spéciales ». Pour y apprendre quoi ? Allez savoir. Dans quel but et en vue de quelle carrière ? Mystère encore. Il faut dire que son inscription ne relève pas exactement d’un choix : on la lui a imposée… Comment s’étonner dès lors de l’apparente absurdité de l’enseignement, de l’arbitraire despotisme des professeurs et de l’inquiétante bizarrerie des étudiants ? A-t-on affaire, avec Vita nostra, à un roman d’initiation à la magie ? Oui et non. On évoque irrésistiblement la saga d’Harry Potter et plus encore Les Magiciens de Lev Grossman. Mêmes jeunes esprits en formation, même apprentissage semé d’obstacles. Mais c’est sur une autre terre et dans une autre culture, slaves celles-là, que reposent les fondations d’un livre qui nous rappellera que le Verbe se veut à l’origine du monde. Les lecteurs de fantasy occidentale saturés d’aspirations à l’héroïsme tous azimuts en seront tourneboulés.

    Testeur de jeux vidéo d’une nouvelle génération ? Une aubaine pour Arsène, ce gamer surdoué d’à peine quinze ans. Mais, ce job en or, il n’est pas le seul à y postuler et la compétition sera rude. Tout cela pour le compte de l’insaisissable Maxime, dont les desseins sont ambigus. Pur charlatan ? Aimable manipulateur ? Visionnaire d’un monde virtuel à venir ? Ou plus déconcertant encore ? « Je transfigure le matériel en immatériel et inversement. » Entre désir et réalité, demi-vérités et faux-semblants, entre virtuel et réel, Arsène apprend à naviguer d’un monde à l’autre, là où les frontières s’estompent. Mais pour aller où ? L’enjeu est rien moins qu’innocent. Le sombre et le dérangeant côtoient l’émerveillement devant les potentialités du monde, qu’il soit réel ou virtuel. Ce roman de formation, par son côté dystopique, parfois cynique et désabusé, n’est pas sans rappeler le Neuromancien de William Gibson, certains textes fantastiques de Stephen King et, bien sûr, le film Matrix, qui a popularisé la confrontation du réel et du virtuel dans le monde d’aujourd’hui. Numérique est le deuxième roman du triptyque que Les Métamorphoses d’Ovide ont inspiré aux auteurs ukrainiens Marina et Sergueï Diatchenko.

     Cette duologie a été un véritable plaisir à suivre du début jusqu'à la fin du tome 2. Inspirée par les métamorphose d'Ovide, l'histoire est d'une remarquable intelligence et le fait que passer la moitié du bouquin, on se questionne encore sur ce qu'étudie les personnages alors que l'on suit les cours et leurs quotidiens avec eux, c'est du génie. Tout est absolument bien pensée, merveilleusement bien écrit et les deux auteurs mêlent avec brio fantastique, mystère et suspens. Autre trait de génie, ce n'est qu'en finissant le tome 2 que j'ai compris pourquoi ces deux histoires, totalement indépendantes, peuvent être considérée comme faisant parti d'un même univers. C'est vraiment très intelligent et si vous aimez le thème "dark academia", dont on parle souvent ces derniers temps sur les réseaux sociaux, sachez que cette duologie peut tout à fait rentrer dedans.

    4) Le grand maître de la cultivation démoniaque

    Bilan annuel 2/3 Lectures (tous genres confondus)

    Wei Wuxian était autrefois l’un des hommes les plus puissants de sa génération, un jeune cultivateur talentueux et intelligent qui, de par ses prodigieuses capacités, maîtrisait aussi bien les arts martiaux que la spiritualité. Mais, lorsque les horreurs de la guerre le poussèrent à se mettre en quête d’un pouvoir plus grand encore en suivant la voie hérétique, le respect du monde à l’égard de ses facultés se transforma en peur, et sa mort fut célébrée à travers tout le pays.
    Des années plus tard, il se réveille dans le corps d’un jeune homme victime d’une grave injustice qui, en dernier recours, a sacrifié son âme afin que Wei Wuxian le venge. Malgré cette seconde chance, il n’est pas pour autant libéré de sa vie antérieure, pas plus qu’il ne l’est des mystères qui se présentent à lui. Mais, cette fois, il fera face à l’adversité aux côtés du vertueux et estimé Lan Wangji, un autre puissant cultivateur dont le dévouement inébranlable et les souvenirs de leur passé commun aideront à faire la lumière sur les sombres vérités qui les entourent.

     Est-ce seulement une surprise que ce roman se retrouve dans mon top 5 lecture en sachant que je l'ai attendu toute l'année et que je me suis même précommandée l'édition collector pour être sûr de l'avoir ? Certes, j'avais déjà lu une traduction amateur des chapitres sur internet mais avoir le résultat plus travaillé et tenir le livre entre les mains, c'est un tout autre plaisir. Comme dans mes souvenirs, l'univers est incroyablement vaste et magnifiquement bien décrit par l'autrice. Par contre, il y a moins de flashback dans cette première partie que ce à quoi je m'attendais et surtout, on n'a pas encore affaire aux personnages du clan Wen qui paraitront que dans la deuxième partie. Par rapport au drama, j'ai l'impression de n'être que dans le premier quart en terminant ce tome un donc, je me demande en combien de partie la série sera publiée et j'ai déjà hâte de lire la suite. J'espère que nous n'aurons pas à attendre un an pour l'avoir et croyez moi que je vais checker minutieusement les prochaines newsletters de Bookmark puisque je suis déjà la maison d'édition et qu'il y a le dernier tome d'une autre trilogie qu'ils publies que j'attends avec tout autant d'impatience. 

    3) Avalanche Hotel + Solitude

    Bilan annuel 2/3 Lectures (tous genres confondus)Bilan annuel 2/3 Lectures (tous genres confondus)

    Janvier 1980. Un homme se réveille dans une chambre de l’Avalanche Hôtel, situé sur les hauteurs de Montreux. Il s’appelle Joshua Auberson, il est agent de sécurité, et une jeune fille a disparu. Mais tout ceci est-il bien réel ? Janvier 2018. Joshua Auberson se réveille à l’hôpital. Alors qu’il enquêtait sur une inconnue découverte en pleine montagne, il a été pris par une avalanche et est resté quelques jours dans le coma. Malgré la confusion qui règne dans sa tête il est convaincu que ce qu’il a vu pendant son coma est plus qu’une manifestation de son inconscient, Joshua décide de se pencher sur l’histoire de l’hôtel de son rêve, désormais abandonné. Et si la clé de l’énigme se trouvait dans les souvenirs défaillants de Joshua ?
    Elie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Amnésique suite à une blessure par balle, il est reparti à zéro dans cette région encore préservée. Alors qu’une tempête de neige s’annonce, Elie se lance sur la piste d’un loup signalé par plusieurs bergers. Les empreintes ensanglantées le conduisent à un immense pin situé dans une plaine désertique. Une femme nue est pendue à ses branches, une mystérieuse inscription gravée sur sa chair. Cette découverte macabre anime immédiatement quelque chose sur la toile blanche de ses souvenirs. La victime est un message à son attention, il en est certain. ? Le lieutenant Nina Melliski est alors dépêchée sur les lieux. Elie est-il coupable ou victime ? Elle ne sait que penser, mais son instinct lui dit que les réponses se trouvent dans les souvenirs disparus de cet homme sans passé.

     J'ai un peu hésité sur cette troisième place, est-ce que je mets "Le grand maître de la cultivation démoniaque" sur la dernière marche du podium ou plutôt les deux romans de Niko Tackian, auteur de romans policiers que j'ai découvert cette année ? J'ai finalement tranché pour la totale et excellente découverte des romans de Tackian et j'ai déjà hâte de lire les autres qu'il a écrit vu comme j'ai dévoré ces deux là ! L'auteur a vraiment un don pour faire durer le suspens tout en laissant suffisamment d'indices pour nous permettre de déduire la vérité mais jamais dans son ensemble. A chaque fois, il y a avait des détails dans les résolutions de ses enquêtes que je n'avais pas vu venir et pour moi c'est du génie de parvenir à tenir le lecteur en haleine comme ça jusqu'à la fin. Si vous aimez les romans policiers, je ne peux que vous encourager à découvrir ces deux romans qui sont totalement indépendants.

    2) Sorcery of Thorns

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    Tous les sorciers sont maléfiques.
    Elisabeth, élevée au milieu des dangereux grimoires magiques d'une des Grandes Bibliothèques d'Austermeer, le sait depuis son plus jeune âge. D'ailleurs, peu de temps après le passage à la bibliothèque du sorcier Nathaniel Thorn, un des ouvrages se transforme en monstre de cuir et d'encre, semant mort et destruction. Et c'est Elisabeth qui se retrouve accusée de l'avoir libéré. Forcée de comparaître devant la justice à la capitale, elle se retrouve prise au cœur d'une conspiration vieille de plusieurs siècles. Bien malgré elle, elle n'a d'autre choix que de se tourner vers son ennemi Nathaniel, et son mystérieux serviteur, Silas. Car ce ne sont pas seulement les Grandes Bibliothèques qui sont en danger, mais le monde entier… et face à ce terrible complot, Elisabeth va devoir remettre en question tout ce qu'elle croyait jusqu'ici, y compris sur elle-même.

    On pourrait penser, que vu le nombre de fois où je suis revenue sur ce roman pendant le calendrier de l'avent, qu'il soit premier mais non, il est deuxième ! Je ne pensais pas adorer à ce point cet univers mais le fait est que maintenant que j'ai acquis l'édition collector après l'avoir lu en l'empruntant à la médiathèque, je n'ai qu'une envie : le relire dans son édition grimoire pour être encore plus plongée dans l'histoire. En faite, tout comme j'ai fais l'expérience de lire le livre de Ibrahim Maalouf en écoutant sa musique, j'ai envie de relire Sorcery of Thorns en me plongeant dans une ambiance mystique avec de la musique "épic fantasy" et des bougies allumées. Ca sera MON expérience de lecture 2023 et je vous ferais bien sûr un retour. Sinon que dire de plus de ce que j'ai déjà dit sur ce roman magnifique ? Des personnages ultra attachants, une romance, que pour le coup, j'ai adoré voir évoluer, une écriture absolument sublime, une ambiance unique, des complots, des mystères, de la magie... bref, tout ce que j'aime parfaitement réuni dans ce roman absolument magnifique !

    1) Les annales du disque-monde tome 4 Mortimer

    Bilan annuel 2/3 Lectures (tous genres confondus)

    Morty traverse les champs en courant ; il mouline des bras et s’égosille comme un beau diable. Non. Même ça, même effrayer les oiseaux pillards, il n’est pas fichu de s’en tirer proprement. Son père, au désespoir, l’observe depuis le muret de pierres.
    « Il manque pas de cœur, fait-il à l’oncle Hamesh.
    — Ah, dame, c’est le reste qu’il a pas. »
    Et pourtant un destin hors du commun attend Mortimer. Car à la foire à l’embauche, LA MORT l’emporte sur son cheval Bigadin. Il faut dire que LA MORT a décidé de faire la vie; et l’assistance d’un commis dans son labeur quotidien lui permettrait des loisirs. Mais... Est-ce bien raisonnable ? Avec, comme toujours, un scénario qui décoiffe, une distribution prestigieuse et, peut-être, peut-être, une exceptionnelle apparition de l’illustre Rincevent.

     Et donc comme l'année dernière, c'est un tome des annales du disque-monde qui est en première place ! Pas n'importe lequel puisque Mortimer fait parti des tomes préférés de la fanbase du disque-monde et que beaucoup conseille de commencer par lui pour découvrir l'univers, ce que je rejoins tout à fait. Mortimer m'a d'autant plus marqué qu'il s'agit du tout premier livre où j'ai osé souligner au crayon à papier des passages tellement je trouvais certaines citations sublimes. D'ailleurs, je pense vraiment publier ma première chronique 2023 sur cette lecture en citant les passages en question parce que 2022 aura eu 0 chroniques publiées sur ce blog... triste résultat pour les 5 ans du blog... Je n'ai jamais autant ri devant un roman de ma vie, Terry Pratchett est vraiment l'auteur qui me fait le plus rire et que vous aimez ou pas la fantasy, ne vous arrêtez pas à ce genre qui caractérise l'univers, c'est bien plus qu'un simple roman d'aventure fantasy. Ca fait réfléchir sur pleins de sujets, à aucun moment on ne dirait que le roman a été écrit pendant les années 80. Terry Pratchett est vraiment un auteur qui était trop avancé sur son temps. Il abordait déjà des questions sur la notion de genres, sur le suicide assisté, sur l'identité sexuel, sur la représentation de la famille idéale ou pas, les mouvements féministes, l'écologie... bref, des sujets qui sont en pleins dans l'actualité aujourd'hui et qu'il abordait déjà dans ses romans des annales du disque-monde dans les années 80. Si je ne vous ais toujours pas convaincu de vous lancer dans la lecture de Mortimer ou des 3 premiers tomes de la saga, je ne sais pas quoi faire de plus pour vous convaincre...

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    3) La Fille dans le brouillard

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    Une jeune femme est enlevée dans un paisible petit village des Alpes. Le coupable est introuvable, et voilà que la star des commissaires de police, Vogel, est envoyé sur place. De tous les plateaux télé, il ne se déplace jamais sans sa horde de caméras et de flashs. Sur place, cependant, il comprend vite qu'il ne parviendra pas à résoudre l'affaire, et pour ne pas perdre la face aux yeux du public qui suit chacun de ses faits et gestes, il décide de créer son coupable idéal et accuse, grâce à des preuves falsifiées, le plus innocent des habitants du village : le professeur d'école adoré de tous. L'homme perd tout du jour au lendemain (métier, femme et enfants, honneur), mais de sa cellule, il prépare minutieusement sa revanche, et la chute médiatique de Vogel.

     Peut-on vraiment dire qu'il s'agit d'une déception puisque je n'ai pas pu finir le premier chapitre ? J'en ai lu que trop peu pour réellement me faire un avis définitif et je pense lui redonner une chance un jour, mais ce roman à souffert d'être passé juste après ma lecture de Enchantment of ravens de Margaret Rogerson et comment dire... Le problème étant qu'entre la plume absolument sublime et travaillée de Margaret Rogerson n'a pas aidé à me faire aimer celle de Donato Carrisi qui est beaucoup plus brute. En réalité, il n'y a aucun style d'écriture dans la narration. Je ne sais pas si c'est un effet de la traduction ou si l'auteur ne fait aucun effort de style dans sa version originale, mais l'histoire est juste écrite de manière à rapporter les faits sans forcément de recherches de narrations derrière ce qui m'a complétement coupé dans mon élan. Ce que je fais dans ces cas là, je saute plusieurs passages pour voir comment évolue l'histoire et si l'intrigue va finalement m'intéresser pour être de ne pas passer à côté d'un bon roman mais même là, les quelques passages lus ne m'ont vraiment pas donné envie d'en savoir plus sur l'enquête et les personnages. Pourtant, si j'ai choisi de débuter par ce livre-ci de l'auteur, ce n'est pas pour rien, c'est parce qu'il était le coup de cœur des lecteurs  2017 de la médiathèque où je travaillais. C'est la seule raison pour laquelle j'ai envie de lui laisser une chance plus tard.

    2) Les maisons vides

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    « Par une nuit aux étoiles claires, Gabrielle court à travers champ. Elle court, je crois, sans penser ni faiblir, court vers la ferme, la chambre, le lit, s’élance minuscule dans un labyrinthe de maïs, poussée par une urgence aiguë, par le besoin soudain de voir, d’être sûre. Gabrielle sait qu’il est trop tard – ses paumes meurtries le lui rappellent – pourtant elle court, de toute la vigueur de ses treize ans. » Des premières heures balbutiantes à l’adolescence, de la prématurité à l’éclosion d’un corps de gymnaste puis de femme qui attire soudain le regard des hommes, on suit Gabrielle dans le chemin aussi chaotique qu’enivrant de la féminité. Avec une énergie prodigieuse, Gabrielle grandit, s’affranchit, lutte. Contre les chemins tout tracés de son milieu rural, contre ce qu’elle appelle ses « araignées », une toux puissante entravant sa respiration. Au-delà de Gabrielle, à travers sa voix, ce sont les destinées de toutes les femmes du roman, ce chœur des générations sacrifiées ou mal-aimées – l’arrière-grand-mère, la grand-mère, la mère – qui sont au centre des Maisons vides.

     La déception a été plus grande pour ce roman car le résumé me faisait extrêmement envie. Jusqu'à présent, j'ai toujours aimé les romans que j'ai lu qui traitent d'une même famille sur plusieurs générations, Pachinko en tête. Là le résumé me plaisait vraiment car il y avait en plus une once de mystère dedans qui m'intriguait et qu'il se dégageait un style d'écriture unique dans le résumé. D'autant que c'était un premier roman et que j'aime toujours découvrir de nouveaux auteurs. Même si tout n'est pas mauvais et qu'il y a effectivement une part de suspens et de mystères que j'ai beaucoup aimé et qui sont les points forts de ce roman, malheureusement, ça m'a bloqué d'abord dans la narration mais aussi dans le rythme. A l'origine, j'ai beaucoup de mal avec les romans écrit à la première personne dans la narration. il peut y avoir des exceptions bien sûr et tout déprendra du style de l'auteur et de mon affection pour le personnage narrateur mais là, le problème est que jusqu'à la fin, on ignore qui est le "je" de la narration. Je ne pouvais donc pas me situer dans les pensées et le point de vue que l'on suit parce que c'était trop flou pour moi pour savoir je devais suivre ou plaindre le narrateur. Quant aux problèmes de rythme, le roman est assez court 272 pages et pourtant, il y a quand-même pas mal de lenteur au milieu du récit et c'est vraiment dommage. Je sais que pour en avoir discuter avec d'autres lecteurs de la médiathèque, nous avons tous eu le même avis de ce sentiment mitigé. Encore une fois, il y a de bonnes choses et si vous aimez ce genre de roman, peut-être qu'il est fait pour vous.

    1) Labyrinthe

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    Une scène de pure folie dans un chalet. Une victime au visage réduit en bouillie à coups de tisonnier. Et une suspecte atteinte d'une étrange amnésie. Camille Nijinski, en charge de l'enquête, a besoin de comprendre cette subite perte de mémoire, mais le psychiatre avec lequel elle s'entretient a bien plus à lui apprendre. Car avant de tout oublier, sa patiente lui a confié son histoire. Une histoire longue et complexe. Sans doute la plus extraordinaire que Camille entendra de toute sa carrière...
    « Tout d'abord, mademoiselle Nijinski, vous devez savoir qu'il y a cinq protagonistes. Toutes des femmes. Écrivez, c'est important : "la kidnappée", "la journaliste", "la romancière", "la psychiatre"... Et concentrez-vous, parce que cette histoire est un vrai labyrinthe où tout s'entremêle. La cinquième personne sera d'ailleurs le fil dans ce dédale et, j'en suis sûr, apportera les réponses à toutes vos questions. »

     Et enfin, ma plus grosse déception de l'année va au dernier roman de Franck Thilliez et pour le coup, ce n'est absolument pas dû à un problème de narration puisque j'adore la plume de l'auteur qui a vraiment un style à lui, mais c'est pleinement à cause de l'histoire. Pour un roman policier, deviner 80% de la résolution de l'affaire dans toute la première moitié de l'intrigue, c'est vraiment dommage. Il n'y a qu'une seule chose que je n'avais pas deviné et c'est un élément majeure de l'histoire puisqu'il s'agit de la réelle identité de la cinquième personne dont parle le résumé. Par contre, tout le reste, j'avais tout bon et là j'étais très déçue de ne pas ressentir la même surprise que j'avais eu en découvrant son roman "Puzzle" il y a une dizaine d'année maintenant. Ceci dit, il y a pleins d'autres romans de l'auteur qui me font envies, notamment sa série avec son duo d'inspecteurs Sharko & Henebelle. 

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     5) Petite philosophie de l'improvisation

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    C'est à partir de ce mantra qu'Ibrahim Maalouf ouvre ses cours d'improvisation. Pourquoi est-il si urgent de renouer avec l'art d'improviser?? Un enfant invente naturellement avec plus de liberté qu'un adulte. Cette liberté pourtant se perd au fil de nos apprentissages. Or, au-delà de la musique, l'improvisation est une véritable philosophie de vie, de connaissance de l'Autre et de soi, de dépassement de nos peurs et de l'inconnu. La création musicale, sa double culture -?libanaise et française?-, son histoire personnelle, son rôle de fils et de père, de professeur, ses rencontres, les joies et les tragédies qui façonnent nos vies ont sans doute contribué et encouragé cette réflexion. Avec passion et humilité, le célèbre trompettiste partage ses expériences, ses conseils et propose des pistes nouvelles pour une société plus à l'écoute de l'essentiel et des vibrations du monde. Un livre lumineux pour faire de nos vies une grande aventure créatrice !

     Bonne surprise pour cette lecture du livre documentaire du musicien Ibrahim Maalouf sur les différents types d'improvisations qui peuvent exister, que ce soit les imprévus de la vie ou l'improvisation dans l'art ou dans la musique. Déjà, c'est un musicien que j'aime beaucoup et quand ma responsable de la médiathèque où je travaillais a acheté son livre pour la collection, j'ai tout de suite voulu le lire. Vous le savez maintenant, je l'ai lu en écoutant sa musique en même temps et ça a été une expérience de lecture absolument géniale ! Je lis peu de documentaires mais celui-ci, je ne peux que vous le conseiller si en plus, vous aimez ce musiciens comme moi.

    4) Chien-loup

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    L’idée de passer tout l’été coupés du monde angoissait Franck mais enchantait Lise, alors Franck avait accepté, un peu à contrecœur et beaucoup par amour, de louer dans le Lot cette maison absente de toutes les cartes et privée de tout réseau. L’annonce parlait d’un gîte perdu au milieu des collines, de calme et de paix. Mais pas du passé sanglant de cette maison que personne n’habitait plus et qui avait abrité un dompteur allemand et ses fauves pendant la Première Guerre mondiale. Et pas non plus de ce chien sans collier, chien ou loup, qui s’était imposé au couple dès le premier soir et qui semblait chercher un maître. En arrivant cet été-là, Franck croyait encore que la nature, qu’on avait apprivoisée aussi bien qu’un animal de compagnie, n’avait plus rien de sauvage ; il pensait que les guerres du passé, où les hommes s’entretuaient, avaient cédé la place à des guerres plus insidieuses, moins meurtrières. Ça, c’était en arrivant.

     J'ai découvert les romans de Serge Joncour cette année puisque mes collègues et moi-même l'avons reçu à la bibliothèque et cette rencontre avec lui a été très sympa. L'auteur lui-même est très agréable à écouter et était accessible auprès de nos lecteurs qui étaient venus à la rencontre. On a beaucoup discuté sur pleins de sujets et le petit repas que l'on a partagé avec lui en fin de soirée était tout aussi agréable. Mais pour en revenir à ses romans, j'étais plutôt mitigée en les lisant mais j'ai tout de même bien aimé Chien-Loup et Nature Humaine, son dernier en date qui est très intéressant à lire.

    3) Numéro deux

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    « En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines d’acteurs furent auditionnés. Finalement, il n’en resta plus que deux. Ce roman raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi. »

     Pour les trois premiers, j'en ai longuement parlé durant mon calendrier de l'avent. J'ai découvert David Foenkinos à travers ce roman que j'ai beaucoup aimé. Clairement, en dehors du fait que l'histoire parle du garçon finaliste qui n'a pas été retenu pour le rôle d'Harry Potter au cinéma, je ne me serais sans doute jamais tournée vers cet auteur. Ce n'est pas du tout mon style de lecture et j'ai tout simplement beaucoup aimé la manière dont l'auteur racontait l'histoire de ce garçon. Le fait que suite à son échec, il a été traumatisé à vie par Harry Potter et qu'il ne peut pas échapper à l'ampleur du phénomène à travers le monde, qu'il est obligé de faire face à tout ce qu'il a raté en voyant les films se renouveler chaque année et les livres qui continuaient à sortir lorsque le premier film a été tourné, c'est vraiment horrible pour lui. D'autant qu'il entend parler de Harry Potter tout le temps et partout, même à l'école puisque tous les enfants de son âge jouent à Harry Potter dans la cours de récré. Pour le coup, à part vivre dans une grotte, il ne peut pas fuir son traumatisme. Heureusement, il va petit à petit parvenir à reprendre une vie à peu près normal, mais ça va être compliqué pour lui pendant tout le roman et la fin fait parti de mes fins préférés que j'ai lu cette année tellement je la trouve belle et pleine d'espoir pour ce garçon. Que vous soyez fan ou pas de Harry Potter, foncez lire ce roman qui est d'une simplicité et d'une fluidité très efficace par son style d'écriture !

    2) La nuit des pères

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    « Tu ne seras jamais aimée de personne. Tu m'as dit ça, un jour, mon père. Tu vas rater ta vie. Tu m'as dit ça, aussi. De toutes mes forces, j'ai voulu faire mentir ta malédiction. »
    Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l'oubli. Après de longues années d'absence, elle appréhende ce retour. C’est l'ultime possibilité, peut-être, de comprendre qui était ce père si destructeur, si difficile à aimer. Entre eux trois, pendant quelques jours, l'histoire familiale va se nouer et se dénouer. Sur eux, comme le vol des aigles au-dessus des sommets que ce père aimait par-dessus tout, plane l’ombre de la grande Histoire, du poison qu’elle infuse dans le sang par-delà les générations murées dans le silence. Les voix de cette famille meurtrie se succèdent pour dire l’ambivalence des sentiments filiaux et les violences invisibles, ces déchirures qui poursuivent un homme jusqu'à son crépuscule.
    Avec ce texte à vif, Gaëlle Josse nous livre un roman d'une rare intensité, qui interroge nos choix, nos fragilités, et le cours de nos vies.

     Bon que puis-je rajouter de plus sur ce roman qui fait parti de ceux qui m'ont le plus bouleversé cette année ? Je pense même que C'EST celui qui m'a le plus bouleversé cette année. Ce roman procure énormément d'émotions fortes tout au long de sa lecture. Alors il ne s'y passe pas grand chose, c'est plus un roman d'ambiance qu'autre chose mais qui est tellement bien écrit et traite tellement bien de ses deux sujets principaux qui sont l'Alzheimer et les liens familiaux. Certes ce roman n'a rien de joyeux et peu même plomber le moral par son approche sérieuse de ses sujets, mais tout comme "Numéro deux", il y a une fin d'espoir. Alors oui, elle est triste mais j'y perçois un espoir pour solidifier les liens de cette famille détruite. L'histoire du père est tout simplement bouleversante, elle m'a même tiré quelques larmes même si on a quelque indice à son sujet tout le long du livre, il n'est pas possible de tout déduire avant qu'il ne raconte son histoire. D'ailleurs, je disais plus haut que j'avais du mal avec la première personne pour la narration, voici un contre exemple parfait ! Tous le roman est écrit sous le point de vue de la fille. On a juste un chapitre écrit sous celui du frère et un sous celui du père et pour le coup, j'ai trouvé cette narration très belle et très bien menée. Un livre que je ne mettrais peut-être pas entre toutes les mains à cause de leurs sujets abordés mais que je ne peux que vous encourager à le découvrir.

    1) Le livre des heures

    Bilan annuel 2/3 Lectures (tous genres confondus)

    Marguerite, fille et petite fille d'enlumineurs, vit sur le pont Notre-Dame. Son frère jumeau est épileptique. Marguerite le veille, le maintient littéralement en vie. Sa mère préfèrerait que Marguerite soit malade plutôt que son fils. Elle harcèle et accable sa fille. Pour compenser et conjurer cet enfermement, Marguerite s'arrime à la manifestation primordiale de la vie qu'est la lumière, la couleur. Elle va gagner sa place dans l'atelier familial, non sans peine. Toute sa vie, elle marche sur une ligne de crête, un chemin borné par le pont Notre-Dame et le Petit Pont. Chaque jour elle traverse l'île de la Cité, de l'atelier d'enluminure à l'apothicairerie de son parrain où elle vient s'approvisionner en pigments. Jusqu'au jour où elle rencontre Daoud. Un maure - l'ennemi absolu.
    Histoire, portrait de femme, amour des couleurs et de la vie, art du livre, le nouveau roman d'Anne Delaflotte-Mehdevi possède un véritable charme.

     Enfin on arrive à la première place de ce top et j'ai un peu hésité entre "la nuit des pères" et celui-ci mais c'est finalement celui-ci qui l'emporte tant j'étais subjuguée par la plume de l'autrice et la facilité avec laquelle elle m'a transporté en plein moyen-âge parisien. Il fait parti de ces livres d'ambiance où quand vous le lisez, vous voyez vraiment le film qui se fait tout seul dans votre tête. C'est toujours délicat comme sentiment puisque le jour où un film sort vraiment sur le livre où ça vous fait ça, on a toujours peur d'être déçu du résultat si cela ne ressemble pas à ce que l'on avait imaginé. Là je ressentais vraiment l'ambiance du roman qui prenait vie dans ma tête, que ce soit les personnages ou les décors et ça faisait très longtemps que ça ne m'avait pas fait ça. Outre le fait que l'on apprend beaucoup sur la confection des livres à l'époque, même si je connaissais la grande majorité de ces anecdotes grâce à mes cours en métiers du livre, il y a aussi tout le côté religieux et féministe de l'histoire. Car une fille qui reçoit l'autorisation de son père et grand-père de fabriquer son propre livre d'heur, ce n'est pas très courant à l'époque. Pour rappelle, un livre d'heur est unique pour chaque croyant chrétiens qui y inscris leurs extraits et prières favoris de la bible. Les plus instruits y ajouter leurs propres remarques et leurs propres lectures de la bible parfois mais c'était vraiment l'objet que tous croyants suffisamment riches se devaient d'avoir. On suit la vie de cette fille, qui a une relation ambiguë avec son demi-frère handicapé et le handicap à l'époque du moyen-âge, c'était vu comme l'œuvre du diable donc, la fille était la seule à s'en occuper avec sa belle-mère qui la déteste. C'est un livre fort, qui aborde énormément de choses et que pour le coup, je conseille à tout le monde ! 

    Et vous ? Quelles ont été vos lectures marquantes en 2022 ?

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